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J’embrasse avec ferveur la chair des arbres sous leur écorce
Je cherche dans la terre les flammes de la pluie
Les agates de la chaleur
Les plus petites graines du soleil d’hiver
A l’odeur de cendres et couleur de lys
Recherches bariolées sous le couvert de l’ignorance
On m’a libéré du logis où la poussière
Est conservée par modestie par goût de l’ordre
Il y a trop de trous trop d’ornières
Sur le chemin du retour
J’apprends des jeux qui n’en finissent pas
Des jeux à tout casser
Des chants qui crèvent les rideaux de la hauteur
Revenir serait une chute écrasante
tJ
Couronnée de mes yeux
Yoici la tête la plus précieuse
Elle apparaît petite elle est jeune
Nous sommes face à face et rien ne nous est invisible
Délire perpétuel nous nous sommes tout dit
Et nous avons tout à nous dire
Cambrée câline tu vacilles
Dans notre miroir au cœur double
Nos désirs vont bâtir ton corps
En faire la soif des oiseaux
Un bateau de velours d’orage
Un geyser de mains démentes
Une arme contre l’habitude
Que pèse une vitre qu’on brise
Les épis de ta nudité coulent dans mes veines
Le souffle bref dè l’ambre dans le vide
È
Le frisson des sillons sur un abîme
Le sang île quitte plus sa proie
Sa raison d’être sans passé