Volltext: Intervention surréaliste (1)

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les aires où Ton baratte les vaines images glissent à l’écart, vers une 
vie de cave suscitée artificiellement, insensibles et figées, comme l’eau 
déformante sur la paume d’un océan de mercure et de silence se laisse 
prendre à son piège de reflets, je m’agrippe de nouveau à ce seul et 
solide îlot dans la totale désillusion des flottements, le souvenir des 
femmes dont, malgré le délire insatisfait, le cortège de masques et 
d’abandons fuligineux, laisse encore sur moi la trace d’un vide soupçon 
neux, à la lisière des apparences incomplètement assimilées. 
C’est la jeunesse qui croit en son éternité sans quoi elle ne saurait 
se concevoir en puissance de soucis. Un treuil de puits pour glabres 
diamants est le cauchemar aux souffles sombres. Tant pour la mer, 
tant pour le métal : le sommeil a mis son emprise sur toute une bonne 
partie du jour aérien, déjà expatrié, tandis que la veille s’instaure sous 
l’empire de la nuit, cette conversion à la somme de friandises charbon 
nières, afin que les langues et les lampes puissent joindre à la lagune, 
en signe de mort, leurs vives et rudimentaires renaissances. 
Elle a fui la jeunesse sur des roues veloutées et le ronron de la bête 
a surgi des couches minérales avec un beau cri de matin doré sur tranche 
à la lisière marine des furtives odeurs. Ce n’est pas encore la faute 
des yeux crus que, tête en avant, l’oiseau fonce dans la cheminée, mais 
les pattes arides des buissons, lorsque le désespoir vous plante devant 
l’amère grille du jeu où il y va des rapides successions de vos colères 
contenues et que, ayant tout misé sur la carte impossible, vous ne 
doutez déjà plus des issues concrètes de cette ronde, les pattes arides 
des buissons, de plus en plus estompées vers le large, vous tiennent 
encore un moment sur le bord de l’abîme où des yeux brillent et clignent 
en signe de doux et imperceptible ralliement. 
* 
* * 
il fait clair dans le repos du bourreau 
la neige n’a pas fondu aux interstices de la chair 
personne ne veut encore de vous 
des lèvres se détache l’arbre neuf 
autant de feuilles cueillies en vain 
et de signaux mémorables tracés sur les cristaux des crêtes 
de vieux moulins tournant à vide c’est la mousse des retours 
dont l’eau pleine plie les mors 
baladin des infidèles 
et la rue se rit des pierres 
qu’une fenêtre nuit de terre jette au pied de la muraille les pièges insensibles 
déplaisir des rescapés 
comme un traître au présent 
de toutes fraîches écorchures de chemins
	        
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