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D’ailleurs la disparition de la monnaie métal, et l’absence de la mon
naie papier ont répandu l’usage des timbres comme équivalent de mar
chandises.
G. RÎBEMONT-DESSAIGNES.
Les revues revues.
Par notre souci d’équilibre et notre absence de goût, nous sommes
arbitres, arbitres nous resterons, coupables. Il ne nous manque aucune
échelle aux muscles tendus, nous ne sommes privés de rien.
Nous avons bien compris « En Irlande », dans la Revue de Paris
du 1 or Août. Pauvre pays, de loin.
391 continue à paraître régulièrement avec la collaboration de Tristan
Tzara, Francis Picabia et G. Ribemont-Dessaignes.
Bleu publie en italien une étude de Renée Dunan sur DADA et un
article de Pierre Reverdy sur le cubisme.
<( Sans changer de direction, Je Sais Tout a changé de caractère. Sa
présentation et ses articles y ont beaucoup gagné. Nous signalons cet
effort dont il faut savoir gré à Jean d’Esme et à Antoine, ses directeurs
littéraires et artistiques. Ce magazine est en effet un actif propagateur du
goût et de la pensée français à l’étranger. » (j. L. DURANDEAU: Cta-
pouillot du 16 Juillet 1920).
Le Trait d'Union et Belles-Lettres répondent bien à l’idéal rapide
de l'Œil de Bœuf et du Scarabée.
Rythme et Synthèse, Les Feuilles libres, Le Parthénon, Les Marges,
Renaître, La Vie, Les Ecrits nouveaux, Les Revues, plus de revues que
de jours courts et confortables.
Au lieu d’un poète, il y en a deux, puis il y en a mille : Jean Aicard,
Antoine Albalat, Henri Barbusse, Henri Bordeaux, Gyp, Henri Lave-
dan, Maurice Maeterlinck, Marcel Prévost, Maurice Rostand, Paul
Souday, Tristan Tzara et quelques autres ne collaboreront jamais à
Pour le Plaisir.
Dans la Revue Hebdomadaire du 3 Juillet, Edmond Pilon parle du
beau rêve à deux d’Alain Fournier et du Grand Meauînes. Le 20 Juil
let, la même revue a publié la fin des « Amours romantiques d’Henri
Beyle et de Victorine Mounier ». Leur auteur déclare au beau milieu et
sans ménagements que « Beyle aurait pu s’en tenir là ».
Nous sommes assez surpris des extraordinaires réflexions d’Albert Thi-
baudet sur Adolphe dans la Nouvelle Revue Française du 1 er Août :