Volltext: Littérature (2 (1920), 16)

Le Gérant : Philippe Soupault. 
Lettre anglaise. 
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48 — 
Vous me demandez de vous écrire les noms de ceux qui à 
ont essayé de détruire la bêtise dans le brumeux séjour britaniqi 
Il y a Thomas Hardy, âgé de neuf cent-quatre-vingt-huit ans, H 
porain de Walter Scott, qui vit encore et qui a écrit « The 1V^| 
Casterbridge ». Il y a W. H. Hudson, contemporain du pèreM 
qui décrit superbement la nature, les brebis, ou l'Amérique cH 
Il y avait, il y a peu d’années encore, Henry James, qu : on ne H 
pas à Paris, où il avait vu Tourguenew jouer des charades (il avS 
beaucoup embêté M. Gustave Flaubert, de sainte et vénérable méH 
Il y a le poète celtique, et celto-japonais W. B. YeatH 
l’enfant a actuellement la rougeole) qui fait, et qui a fait depui* 
ans la poésie symboliste-celtique, bougrement bien. Il a fondé le ■ 
Irlandais et fait représenter les comédies de Lady Gregory et les I 
de Synge. 1 
Il y a Ford Madox Hueffer qui a lutté contre la littérature ofl 
seul pendant vingt ans, notre meilleur critique, auquel on doitfl 
chaque année le sang et les os de cent mille gosses. 
Il y a James Joyce qui écrit de la prose pour tuer, et qui a fl 
« Dubliners » (des contes) ; « The Portrait of the Artist as a Y 
Man » (un roman) et « Ulysses » qui continue et qui meurt de fl 
Il y a Wyndham Lewis qui fait de la peinture vorticiste (qui 
pas, entre nous, ni de la section d’or, ni de Picasso, ni du Futul 
mais de lui (Lewis) mêmq, et qui a écrit le roman « Tarr ». 
Il y avait notre ami Gaudier-Brzeska, français, tué à la guerrJ 
avait fait de la sculpture magnifique. Il y a, dans un format plus mol 
le malin T. S. Eliot qui a lu Laforgue plus soigneusement que les 
patriotes du dit Jules, et qui y a ajouté quelque chose. 
Et, sacré bon dieu de bois ! Il y a moi, votre très infidèle serviteui 
écrit et qui a écrit trop, mais pas trop mal. 
Et il y a les autres,, que le bon dieu de plâtre peut détruire à sor 
la plupart, sans nuire à grand chose. Votre bien dévoué, 
P. S. — Mais j’espère qu’il ne détruira pas trop tôt, W. C. Willi: 
ni Aldington, ni Rodker, ni H. D., ni quelques jolies petites da 
du métier.
	        
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