LA FORTUNE DE SIR RICHARD
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» — Vous devez vous tromper, lui dis-je.
» — Ça ne fait pas plus, répliqua-t-il :
c’est le change, au cours du jour.
» Alors, je vis dans un éclair la combi
naison. Si je commettais l’erreur de pren
dre et d’emporter ces quatorze sous, ils
se réduiraient immédiatement à cinq sous,
en vertu de la malédiction divine. Mais si,
au contraire...
» — Je vous les laisse, lui dis-je, ouvrez-
moi un compte !
» Et je repartis séance tenante pour les
«
Etats-Unis, toujours comme matelot, pour
la nourriture. Une fois à New-York, je
fouillai mes vêtements, et y trouvai un
cent américain, que je confiai à un ban
quier, à charge de l’adresser à ce chan
geur du Havre,quand il en aurait davantage,
ce qui ne tarda point, car, vous le savez
sans doute, sitôt que je me suis dépossédé
de cette somme, elle me revient, à condi
tion que je n’accomplisse pas ce geste plus
de cinq fois par jour. Aussitôt que mon