LA FIN
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— Vous avez de la chance ! fis-je, amè
rement.
— Eh bien, continua-t-il, tu ne le croi
rais pas, mais quand on ne travaille que
deux heures, on a un poil dans la main !
On n’est plus entraîné, vois-tu !
— Si vous vouliez m’apprendre, suggé
rai-je.... Vous n’auriez plus qu’à me sur
veiller ! »
Il a consenti ; maintenant que j’ai appris,
il me regarde faire en lisant les Mémoires
de Lauzun : car il trouve à cette heure que
les anciens aristos avaient du bon, et sa
vaient jouir de la vie. Quelquefois il lève
la tête pour m’appeler « andouille », mais
il me donne mes cent sous pour mes deux
heures, régulièrement. Donc, c’est un bon
patron : je ne lui en veux pas.
i er janvier 1926. — Changement à vue !
La dictature des Conseils a réquisitionné
tout le monde, même moi, et nous travail
lons tous quinze heures par jour, à qua