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L’ŒUF DUR 
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Mais au contact à travers la robe des mains tièdes à ses épaules, 
elle devina encore une hésitation. 
Elle rouvrit les yeux. 
— Ah ! c’est à cause de mon livre à l’envers. Voulez-vous 
que je lise à haute voix ? 
Il caressa son visage, son cou. 
— L’écharpe était transparente. 
— Il ne fallait pas le savoir, ni le dire, le comprendre seu 
lement. 
Elle pleurait. 
— Mais je ne puis tout de même pas ne pas vous demeurer, 
laissons passer des heures... 
Il voulait parler, lui baiser les mains. 
Il ne trouvait pas de mots, n’eut que le bout de ses doigts. 
— Donnez-moi une Abdullah, écrivez des vers pour moi. 
Elle ne pleurait plus. 
Elle se balançait dans son rocking-chair. 
Lui, allongé par terre, tentait de composer un poème. 
Les bois du rocking-chair peu à peu ne grincèrent plus. 
Il leva les yeux, s’aperçut qu’elle dormait. Il se redressa, 
contempla ses yeux clos, ses cheveux dorés, son corps adorable, 
puis il se mit à la bercer lentement en chantant tout bas Y Inter 
nationale, le seul air dont à ce moment sa mémoire se souvenait.
	        
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