Volltext: 5(1924), Janv.-Fév. = Nr. 35 (35)

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POÈMES 
CRÉPUSCULE AU DEHORS 
L’ombre hachée par les lumières furtives et les dents 
trop longues des toits sciant les planches vibrantes 
de la nuit — les usines ; les longs wagons mornes sous 
les flaques de pluie, les arrêts brusques aux armes des 
talus. Dans l’éclair de couleur le nom inscrit sans 
forme ; dans un autre coin la lueur. Une banlieue 
ternie par tous les doigts du jour, à peine nettoyée 
par la rosée des larmes. Le matin, quand la voile 
déteint sur les plis du soleil. Quand les signes des 
yeux arrêtent la lumière — un coin de ville noir, 
perdu, mené de loin entre les rails luisants et les 
vagues ornières. 
LES IMAGES DU VENT 
D’un bout à l’autre, la ligne s’assouplit et se retire — 
les landes délavées repliant leurs miroirs et les buis 
sons noircis agitant des images — des gestes indécis 
et de larges grimaces, loin du ciel. Il est à peine 
l’heure de sortir sous la pluie — les routes sont per 
dues entre les 4 points, et l’air venu de haut et de 
toutes les sources plane entre les tournants, aux marges 
des poteaux. L’âne court dans le champ désert et sans 
abri. La voix qui roule dort dans un repli du vent 
— aucune tête ne dépasse l’herbe rase, liée de ruis 
seaux creux et secs qu’il faut sauter. Au tranchant 
lumineux luit la crête des vagues. Un mouvement 
discret, direct vient au passage où les mains détachées 
flottent sur le courant — sous le regard aigu, la pointe 
fixe d’un feu rouge, vivant et calme dans la nuit. 
Pierre REVERDY.
	        
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