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POÉSIE
POÉSIE
LES POÉSIES de A. O. BARNABOOTH, par Valéry Larbaud,
(N. R. F., édit.).
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Pour moi, un nom est une roue qui tourne, un cercle autour d’une
œuvre où sont inscrits des souvenirs, attachés là comme les pétales au
centre des roses, petites ou grandes.
Le cœur de M. Valéry Larbaud est ici; A. O. Barnaboolb, ses œuvres
complètes, c'eot-a-dire un coule, ses poééics et son journal intime.
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Le milliardaire américain Archibaldo Oison Barnabooth, de Campa-
mento, au bord du désert d’Arequipa, au diable, est un homme de
23 ans qui, malgré les apparences, a plus de lettres que de monde.
Malherbe l'enchante mais, premièrement, il lui faut pour vivre :
La trépidation des trains et des navireà
Et une angoisse àane bonheur, sans ceeee alimentée
Rongé d'analyse, attentif toujours aux
Grognements sourds de l’estomac et deà entrailles.
un tel homme dort peu. « Et jusqu'au matin, — dit-il dans son journal
daté de Florence, avril iq..., — j'écris des ébauches de poésies fran
çaises (en vers libres, que j’intitulerai Déjections, afin que Cartuyvels
(l’homme d'affaires) croie que ça n’est pas sérieux. Je tiens à n’être
jamais pris au sérieux par les gens raisonnables et intelligents dont
Cartuyvels est le type ».