Page vit de cheveu en cheveu
à travers l’air devenu orphelin
il vit comme un œuf
qui couve un fruit
sur une corde tendue entre deux ailes
l’air a l’âge des ailes
les fruits naissent des ailes
les feuilles des ailes saignent
sur les traînes de l’air
•
des têtes de mort
qui luisent comme des soleils
roulent assoiffées vers la source du vide
dédaignées par les canards avares
les poupons gloutons
et les et cœtera
les murs sont en chair humaine
les champignons ont des voix de tonnerre
et brandissent de lourdes rapières
contre des souris ancestrales
aux dents d’éléphants
des pis en porcelaine se balancent
sur des trapèzes
parmi des branches de cravates