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les arbres ouvrent leur fenêtre
pour que leur chair s’envole
entre le premier arbre et le dernier arbre
les mâts les bâtons les cannes et par ci par là un parapluie
conçoivent des échos
les racines des arbres ressemblent à des nouveau-nés
dans chaque arbre pousse une forêt
•
le chapeau est un nombril carré
le coq est une horloge emplumée
ma moustache est bien dressée
bien parfumée
et brille de rosée
le soleil tombe à genoux devant ma moustache
l’horloge emplumée chante
le nombril carré évolue
un petit ruisseau chaste me suit
ses innombrables petites mains
caressent des cailloux à la minute et des nageoires de génie
•
un nuage de plomb cogne à ma porte
toc toc toc
mon fidèle petit marteau répond du tac au tac
toc toc toc
•
sans arrêt les horloges épèlent le temps
la tête de miette et le pantalon mécanique
sont ensevelis par des syllabes paraphées
une vallée sous une voilette
vague par le crâne de l’air