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lave les systèmes de monnaie solaire les ventres étiquetés les murs rasés par
les poètes les palettes des césars les natures complètement mortes les écuries
des sphynx les yeux de l’homme pétrifié en louchant vers sodome les cicatrices
de . . .
entre dans les continents sans frapper mais avec une muselière de filigrane.
les feuilles ne poussent jamais sur les arbres, comme une montagne vue à
vol d’oiseau elles n’ont pas de perspective de savon de plastron hybride de
joues écossaises de crypte, le spectateur se trouve toujours dans une position
fausse devant une feuille, il a l’impression de porter la tête dans le nombril
les pieds dans la bouche les yeux mal lavés dans les mains, quant aux branches
troncs et racines je déclare que ce sont des fantasmagories que ce sont des
mensonges de chauves, les branches troncs et racines n’existent pas.
comme un lion qui flaire un succulent couple de jeunes mariés la plante
sismique convoite le repas du mort, dans son trou millénaire et fardé en
foetus elle tourbillonne d’avidité comme le jus blanc de la fin avec le jus noir
du début et ses coups d’oeil chassent par leurs férocités les nombrils autour de
la terre, le tilleul pousse docilement sur les plaines planchéiées. le start du
châtaignier et du chêne se fait au signe du drapeau d. a. d. a. c’est à dire domine
anno domine anno. le cyprès n’est pas un mollet de ballet écclésiastique.
pendant que le lion féroce flaire un succulent couple de jeunes mariés le
tilleul pousse docilement sur les plaines planchéiées. quand un voyageur et
une montagne se rencontrent dans le ciel ils se confondent l’un avec l’autre,
la montagne se prend pour le voyageur et le voyageur pour la montagne, ces
rencontres se terminent toujours par une rixe sanglante dans laquelle le
voyageur et la montagne s’arrachent réciproquement leurs arbres, le start du
châtaignier et du chêne se font au signe du drapeau végétal, le cyprès est un
mollet de ballet écclésiastique.
l’idole rêve dans la mer et la pluie, attelés à quatre devant les quatre précé
dents comme les cimetières des ventriloques ou les champs d’honneur les
insectes en sortent.
voici ève la seule qui nous reste, elle est la complice blanche des voleurs
de journaux, voici le coucou l’origine de la pendule, le bruit de ses mâchoires
ressemble à celui d’une forte chute de cheveux, ainsi on compte parmi les
insectes le pain vacciné le choeur des cellules les éclairs au-dessous de quatorze
ans et votre humble serviteur.
le ciel des marines a été décoré par des tapissiers expressionnistes qui ont
suspendu un châle à fleurs de givre au zénith, du temps de la récolte des
diamants conjugaux on rencontre sur les mers d’immenses armoires à glaces
flottant sur leur dos. la glace de ses armoires est remplacée par des parquets
cirés et l’armoire elle-même par un château en espagne. ces armoires à glace