Volltext: 4(1922), juin-juillet = Nr. 27 (27)

ERIK SATIE 
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Le ridicule les attire. Exemple : — Lavignac, dans 
son livre de La Aîusique et Les Æusiciens (page 556), dit 
que « l'école française peut à juste titre, s’enorgueillir 
« de compter dans ses rangs des maîtres comme : Gastinel, 
« Colomer, Canoby, Mme la Comtesse de Crandval, 
« Falkenberg, Mlle Augusta Holmes, Lepot-Dela- 
« HAYE, de Boisdeffre, William Chaumet, etc.... » (Un 
pari, n’est-ce pas?).... 
11 est évident que ces Maîtres ont fait leurs preuves. 
Le Monde entier les vénère — vénériens, sûrement.... 
Remarquez qu’heureusement, niChabrier,niDebussy, 
ni Dukas ne figurent parmi ces « maîtres dont l’école 
« française peut à juste titre s’enorgueillir. » 
.... Et dire que Lavignac était un fort brave homme!... 
Notez que son livre est très consulté et qu’il donne le 
“ton” dans les milieux pédagogiques... Hein?.. 
Voilà ce que l’on enseigne à nos pauvres petits 
enfants!... 11 est neureux que je n'en aie pas — même pas 
un seul. 
♦ 
* # 
Le XIX* siècle nous a donné trois Seconds Prix de Rome 
saillants : — Camille Saint-Saëns, Paul Dukas et Mau 
rice Ravel. 
L’esprit * ‘ concours de l’Institut ” est visible chez 
Saint-Saëns et Ravel; il est invisible chez Paul Dukas. 
Ce musicien est le seul élève du Conservatoire dont le 
sens créateur n’a pas été faussé par l’origine de son ins 
truction; et l’auteur de La Péri est un des plus estimables 
penseurs qui soient, un admirable technicien. 
Il n'y a rien du “pion” en Paul Dukas.
	        
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