~— ' ;,L - y
*****m
feuilles libres
CRITIQUE GÉNÉRALE
LITTÉRATURE ET CINÉMA
Le cinéma vient d’adjoindre à son État-major de metteurs en scène
et de critiques quelques théoriciens. Voici que la « lampe merveilleuse »,
devenue par son éclat le miroir aux alouettes où mainte jeune fille
voulait se mirer, attire maintenant des oiseaux de grande envergure qui
décrivent des orbes savants qui doivent présager son avenir. Cet
empressement autour de la jeunesse rayonnante de ce fils de la lumière
et du mouvement n'a rien que de très ordinaire, et ne vaudrait pas la
peine d'être relaté, si dans leur zèle à lui procurer ses quartiers de
noblesse, ses thuriféraires en oublient quelques principes. Déjà, ils
paraissent considérer la Littérature comme une vieille radoteuse qui
exhalera bientôt ses derniers vocables devant quelques fidèles attardés,
alors que les foules émerveillées, mais sans oreilles et sans voix, se
presseront au spectacle de l’Art muet.
Bien qu’il soit dangereux de s’attaquer à l'exaltation des zélotcs
d’une religion, il ne sera pas moins bon peut-être de mettre quelque clarté