Volltext: 3(1921), décembre = No. 6 (6)

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sieur croira-t-il qu’elles se sont mises après l’ombrelle en soie 
canelle de Madame? 
— C’est extrêmement fâcheux... c’est tout à fait contra 
riant. 
— Surtout que le papier les attire et que si on les laisse 
faire elles prendront quartier dans la bibliothèque où on n en 
viendra plus à bout tellement qu’elles piluleront dans les 
livres. 
Dominique embrassa d’un regard tendre son univers me 
nacé. Les petits grains de cassis remuèrent dans la face de 
craie essuyée. Il poussa deux soupirs d’inégale valeur. Dieu 
merci! Elle ne s’attaqueraient pas aux cyprins d’or, aux 
samouraïs marins à panaches de nuit, aux monstres de métal 
bleu des eaux plus profondes. 
— Et que comptez-vous faire, Phrosine? Quelles mesures 
entendez-vous prendre? 
— Je venais demander à Monsieur de m’autoriser à ache 
ter des pièges chez Vandard, au bazar de la rue Vavin. 
— Et... c’est pour cette misère que vous me dérangez dans 
ma librairie, quand j’ai dit mille fois... 
— Dame! tout raugmente si tellement!... Monsieur ne sait 
donc pas qu’un méchant piège, rien qu’une tapette bois blanc 
et laiton qu’on avait pour douze sous avant la guerre ça 
monte ojord’hui à des trois francs cinquante?... Et le lard! 
Monsieur sait-il ce qu’il vaut le lard d’ojord’hui? 
— Allez! allez!... Je vous ouvre un crédit de vingt francs, 
mettez des pièges partout et laissez-moi tranquille. 
— Bon! bon!... Mais quand même une personne comme 
Monsieur qu’a passé sa vie à étudier les bêtes doit pourtant 
savoir que y’a rien au monde de plus porlifiques que ces salo- 
peries-là, et qu’en conséquence j’ai cru bien faire...
	        
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