ÇA IRA !
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civilisation, c’est aux méthodes réelles
que nous devons recourir.
Une seule se présente à nous : La
révolution sociale. Elle seul peut extir
per les facteurs qui désagrègent la
société, elle seule saura trouver les
formes voulues pour un nouvel essor.
Une révolution politique comme celle
dont j’ai parlé au cours de ces pages
est une impossibilité. Toute autre serait
insuffisant et ne servirait qu’a reculer le
jour de l’avènement d’un monde
régénéré.
Quant à l’individualisme dont H. L.
Follin préconise la dictature et dont il
espère l’influence décisive sur la civili-
sation, elle est de tous les temps.
Toujours des personnalités dirigeantes
ont dominé leur époque et furent les
promoteurs du progrès. Opposés à la
masse de ceux qui ont besoin de direc
tion, ils continueront à régner sur le
monde et présideront à ses destinées.
Je n’ai pas combattu, dans cet article,
les thèses particulières de H. L. Follin.
J’ai tâché de résumer son sentiment
général auquel je me suis permis
d’opposer le mien. Le lecteur averti,
saura de lui même — et d’après ses
préférence — com, lêter.
PAUL MANTHY.
NOTULES
Les Livres
CHARLES PLISNIER. Réformisme où
Révolution. (Anvers. Edition Ça Ira, 9 IJ).
Notre collaborateur Charles Plisnier vient
de faire paraître un tract dont le sujet est d’une
brûlante actualité II fait succinctement le
procès du réformisme et veut prouver l’ineffi
cacité des remèdes que celui-ci préconise pour
guérir de ses maux la société où nous patau
geons. L i réformisme conduit inévitablement
à la collaboration des classes ; il favorise
l’exploitation capitaliste en endormant l’éner
gie et la volonté des travailleurs par des
palliatifs de mauvais aloi, en rendant veules
ceux qui, un jour, devront agir. Le réformisme
ne subsiste que grâce à de continuelles et
honteuses concessions du régime d’exploi
tation ; seule la révolution sociale — et non
une quelconque révolution politique — pourra
réaliser un ordre nouveau.
Plisnier, dans sa brochure, répond avec
beaucoup de justice à quelques objections (les
plus courantes) que font les réformistes aux
théories révolutionnaires ; il leur oppose quel
ques arguments bien lé^échis. A ceux qui
prétendent que la démonstration n’est pas
développée autant qu’il le faudrait, on pourrait
repondre que ce n’est pâs en quelques lignes
que l’on peut épuiser ce sujet si vaste, traiter à
fond cette question si épineuse. Les quelques
pages que Plisnier y a consacrées rempliront
pleinement leur rôle si elles parviennent à
convertir quelques hésitants qui auraient pen
ché vers le réformisme, et il n’est pas douteux
que la brochure pourra pleinement remplir son
rôle de propagande, auquel, d’ailleurs, elle
était destinée. N. B.
*
GEORGES LINZE. Ici, poèmes d’Arden
nes. (Liège).
En une plaquette, ornée d’un bois gravé par
l’‘‘artiste moderne,, Lempereur-Haut, Georges
Linze, qui appartient aux groupements jeunes
de la cité ardente, extériorise des impressions
et décrit des paysages d’Ardennes, qui gagne
raient à être remis au métier. Cet essai, du
reste, promet. W. K.
★
* *
ANDRÉ DAVID. Douze chansons et
ba lades d’Ecosse. (Paris, Crès. 1920).
Après les “Libellules crucifiées,,, André
David publie une charmante traduction de