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me un petit pain, à beaucoup diminué ces derniers
jours — Je voudrais vous voir — probablement
que vous y voyez clair après toutes mes explica
tions et les essais faits par les autres médecins —
Je suis obligé de garder, deux jours sur trois, le
lit — Vous comprendrez que je sois démoralisé !
Avez-vous lu Ulysse ? —
Je ne vous ai pas encore envoyé un n° du Dial
— parce que je dois le recevoir de Pound et
celui-ci est absent pour 3 mois !
Mon petit livre n’a pas encore paru ! Et je ne
m’occupe de rien ! Et il ne se présente rien de bien
saillant chez les autres —
Mon « Lamprido » roman, va de nouveau en
lecture chez un éditeur — et j’espère achever le
dernier qui est au dernier chapitre — J’ai des
idées pour une oeuvre nouvelle —
Mais tout cela reste à l’état de projet! Ce n’est
que temps à autre que monte en moi un filet
d’énergie —» comme une flamme vivifiante —
mais qui s’éteint aussitôt — et tout devient morne
— Je médite beaucoup le suicide — mais alors
mon gosse chante — et une sentimentalité effa
rante m’envahit...
Enfin, j’espère encore! — Aujourd’hui le soleil
luit — Mon médecin me dit que mon teint — de
jaune pâle et terne se rafraîchit — il escompte
mieux dans cinq, six semaines !
Au plaisir de vous lire — agréez, mon cher
médecin, mes sentiments d’affection
C. Pansaers