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De tes deux, poings noueux et debout! Frappe,
assomme
Sans regarder qui tombe et cambre-moi tes reins,
Aplatis largement tes deux pieds sur la terre
Comme sur les bateaux se plantent les marins,
Oue tes muscles saillants se tendent pour la guerre
Et bossellent partout la forme de ton corps,
AHn que Ton voit bien que ta haute naissance
T’a placé pour toujours dans la race des forts
Où doit s’éterniser la beauté de puissance!
Bombe ton torse large en gonflant tes poumons,
Acclame la viéloire et que ta voix sonore
Aille souffler tes chants au par delà des monts,
Ou’on lise clans tes yeux la fierté qui t'honore,
Que ton geste soit beau, que ton courroux soit
prompt,
Relève haut ta tête admirable d'audace
Eblouis les vaincus par l’éclat de ta face
Et montre à l'infini la splendeur de ton front!