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ÇA IRA !
“ Clarté .,,, programme fort beau sans doute,
mais que les adhérents semblent ne pas pouvoir
réaliser, parce que les tentatives les plus géné
reuses sombrent aujourd’hui dans l’indifférence
générale.-
Quoique parfois un peu sommaire, “ La
Lueur dans l’Abîme ,, a de solides qualités : il
ouvrira les yeux à une foule d’hommes de
bonne volonté qui sinon ne se seraient pas
donné la peine de réfléchir. C'est là le but
véritable de l’ouvrage et nous applaudissons
de tout cœur. J*L.
*
■* *
Citharista de Léon Franc (Marseille).
Le livre de Léon Franc fourmille d’images
pleines de promesses.
■“ ...La caserne qui reste et les trains qui s’en vont... „
et plus loin :
“ ...haine et guerre : mensonge !
Le rêve seul est vrai... Ton rêve... Evade-toi,
Evade-toi, mon âme, entre au pays du songe. „
La langue de Léon Franc est très souple.
On y trouve pourtant des vers qui n’ont pu se
plier à ce classicisme, et qui sont forcés.
Il semble que l’auteur ne peut chanter
“ Citharista „ autrement que les classiques.
Serait-ce toute cette beauté antique de sa
Provence romaine qui dicte à hauteur la langue
des anciens ?
Une remarque : Pourquoi Léon Franc
écrit-il une légende (une sorte de roman) en
vers ? J.K.
*
* 4c
L’or, l’encens, la gloire, par Maurice Caillard
{Maison française d’édition, Paris).
Il appartient aux revues d’avant-garde de
soutenir les jeunes. Elles ne le font, générale
ment, pas assez, et trop d’efforts, généreux et
patients, sombrent devant une indifférence
décourageante. Nous le savons: tous les poètes
ne sont pas géniaux et les premiers romans
«ont souvent illisibles. Cependant, combien
d’espoir ne représente pas un vers frappé au
bon coin ? Que ne peut-on attendre d’une
belle page ? Sans souhaiter une indulgence
polie, ou superflue, nous voudrions prodiguer
aux sincères une parole réconfortante et c’est
un amical salut que nous adressons au recueil
de Maurice Caillard.
Il n’est pas parfait.
Il y a des adjectifs inutiles qui servent à
former les douze syllabes ; il y a des hémistiches
boiteux qui dérangent, deci-delà, l’effet atteint
par un bon vers.
Mais c’est un début, et nous n’insistons pas.
Maurice Caillard a le sens de la poésie.
Cela nous suffit. Nous avons été, maintes fois,
émus par son amour de la nature, sa soif
d’idéal, son rêve mélancolique, bref, par des
sentiments que nous avons aussi connus et qui
rendent son expression vivante,
Continuez, camarade I W.K.
Echos
Floris Jespers* -— Six linos 1919,
Floris Jespers vient de publier — en
une édition de grand luxe — un magni
fique album contenant six linos origi
nales, qui constituent un saisissant
raccourci de l’œuvre qu’il a réalisée au
cours de l’année 1919.
Le manque de place nous oblige à
attendre jusqu’au prochain numéro pour
parler plus longuement de cette impor
tante manifestation artistique, qui affirme
une fois de plus toute l’ampleur et toute
la vitalité du talent du grand artiste.
* * *
Les Publications Dionantensis publieront pro
chainement sous le titre “ La Wallonie et la France „
un nouveau livre de Raymond Colleye. On souscrit
chez les éditeurs à Dînant sur Meuse.
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Faute de place nous avons dû réserver au prochain
numéro la “ Revue des revues