ÇA IRA !
95
arrivera à les confondre tous dans une
même désapprobation.
Et c’est pourquoi il est absolument
indispensable de combattre impitoyable
ment ces faux modernes, plus néfastes
que de vulgaires peintres impression
nistes qui, eux, ont au moins le mérite
d’étaler cyniquement leur pauvreté
d’esprit et la platitude de leurs aspira
tions. Georges MARLIER.
Poèmes
L
Tu m’apparus au seuil du jardin. Tes bras appelaient le
printemps. Je t’aimais.
Souviens-toi des parfums et des routes. Partout, notre âme
est vive et, partout, nous aimons.
Arbres, oiseaux, et fleurs. Avril exalte nos cœurs fiers.
Sans déranger le masque heureux de nos visages, nous avons
joint nos mains et salué le ciel.
Nous savons que le ciel est très rarement pur, et que, chez
nous la pluie au bruit assoupissant endort la jeunesse des corps.
Mais nous goûtions la paix de ta beauté.
Tu m’apparus et je t’aimais. Le seul poème que j’ai dit ;
l’harmonie qui berça cette heure et notre vie ; le rire qui perla
sur nos lèvres unies, me consolent du mal où le siècle me plonge.
J’ai confiance en ta bonté ; j’acclame ton élan vers l’avenir ;
je tairai mes soucis et je continuerai
le rêve où j’ai caché le meilleur de moi-même.
IL
Pourquoi les trains ne vont-ils pas jusqu’en enfer,
brûlant les rails et dévorant les signaux rouges ?
Quitter ce monde, et, lâchement, peut-être,
quitter l’humanité souffrante de querelles.