Volltext: Ça ira (2 = 1920, mai)

ÇA IRA ! 
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Nous trompons-nous en supposant qu’il 
en est surtout redevable aux leçons, 
écrites et orales, du philosophe de 
Leyde, G. J. P. J. Bolland, dont l'œuvre 
immense et englobant tous les domaines 
de la pensée, n’est connue et appréciée 
que de quelques-uns ? 
Venons-en à l’analyse du livre. L’au 
teur tente de justifier la révolution, de 
montrer qu’elle est nécessaire. Evolution 
et révolution sont des concepts qui ne 
peuvent êtres séparés. Si l’évolution est 
le lent et régulier changement des 
choses, elle détruit sans cesse les parties 
surannées pour en introduires de nou 
velles, longuement préparées. L’évolu 
tion est tout ensemble destruction et 
construction. Mais sa marche est métho 
dique. La révolution également se 
résoud en ceci : détruire et construire. 
Par contre, chez elle le rythme est diffé 
rent. Les changements qu’elle opère 
sont ’ rapides, inattendus, souvent vio 
lents’. Mais le principe qui les domine 
tous deux est le devenir. Il est des 
moments où le désordre qui doit être 
ordonné, qui doit devenir, réussit à se 
présenter comme l’ordre, où c’est le 
chaos qui domine, et son action fait 
naître une réaction qui assainira le corps 
malade et rétablira l’ordre rompu. 
Et nous sommes arrivés à ce stade 
de développement. La bourgeoisie n’est 
plus en état de gouverner. Elle est la 
cause de tout le mal, elle ne connaît 
plus qu’un principe : l’égoïsme, et ce 
principe se traduit dans tous ses actes 
et a amené le désordre. Ce désordre 
appelle une réaction : la révolution. 
C’est la bourgeoisie qui est, en dernière 
instance, la cause de la révolution, qui 
elle, tendra ses efforts à anéantir les 
motifs de perturbation et à ramener 
l’harmonie dans l’évolution. “ En het is 
niet enkel de massa, de proletarische 
massa, die komt tôt dit verzet, er zijn 
ook intellectueelen, wier wil gekant is 
tegen de barbaarsche leugens van een 
chaos, die zich voordoet als gemeen" 
schap en cultuur. Maar zal er iets 
nieuws, iets beters komen, dan moeten 
zij elkander vinden, de arbeiders en de 
denkenden, en, hoe moeilijk het ook zij, 
omdat mateloos is de onkunde en de 
onbewustheid ook der besten, toch is 
dit het belangrijkste, en niet minder 
belangrijk is de vestiging van inzicht in 
het verband der waereld : het révolu 
tionnaire sentiment moet zich verkeeren 
tôt een revolutionnair begrip „ (page 
34). Et ce concept se traduit alors dans 
tous les domaines culturels et marque la 
nouvelle civilisation. 
* 
♦ * 
Le docteur van den Bergh van 
Eysinga est pasteur. Mais il n’est pas 
de ceux qui acceptent aveuglément 
pour les répéter du haut de leur chaire, 
les dogmes d’un culte déchu, dont on 
n’envisage plus que la lettre sans 
s’efforcer d’en approfondir l’esprit. Les 
dogmes, l’auteur les a pénétrés, il a saisi 
les vérités éternelles qui en eux se sont 
cristallisées, il a compris qu’ils n’étaient 
que des symboles, nécessaires pour que 
le peuple les comprenne. Car le peuple 
toujours restera étranger aux disserta 
tions philosophiques ; pour lui faire 
entrevoir les principes du monde, il faut 
les transformer en images. C’est ce que 
toutes les religions ont fait ; mais au lieu 
de voir dans le dogme le symbole qui y 
est caché, les prêtres et les pasteurs 
d’aujourd’hui s’arrêtent à l’expression et
	        
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