ÇA IRA !
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Nous trompons-nous en supposant qu’il
en est surtout redevable aux leçons,
écrites et orales, du philosophe de
Leyde, G. J. P. J. Bolland, dont l'œuvre
immense et englobant tous les domaines
de la pensée, n’est connue et appréciée
que de quelques-uns ?
Venons-en à l’analyse du livre. L’au
teur tente de justifier la révolution, de
montrer qu’elle est nécessaire. Evolution
et révolution sont des concepts qui ne
peuvent êtres séparés. Si l’évolution est
le lent et régulier changement des
choses, elle détruit sans cesse les parties
surannées pour en introduires de nou
velles, longuement préparées. L’évolu
tion est tout ensemble destruction et
construction. Mais sa marche est métho
dique. La révolution également se
résoud en ceci : détruire et construire.
Par contre, chez elle le rythme est diffé
rent. Les changements qu’elle opère
sont ’ rapides, inattendus, souvent vio
lents’. Mais le principe qui les domine
tous deux est le devenir. Il est des
moments où le désordre qui doit être
ordonné, qui doit devenir, réussit à se
présenter comme l’ordre, où c’est le
chaos qui domine, et son action fait
naître une réaction qui assainira le corps
malade et rétablira l’ordre rompu.
Et nous sommes arrivés à ce stade
de développement. La bourgeoisie n’est
plus en état de gouverner. Elle est la
cause de tout le mal, elle ne connaît
plus qu’un principe : l’égoïsme, et ce
principe se traduit dans tous ses actes
et a amené le désordre. Ce désordre
appelle une réaction : la révolution.
C’est la bourgeoisie qui est, en dernière
instance, la cause de la révolution, qui
elle, tendra ses efforts à anéantir les
motifs de perturbation et à ramener
l’harmonie dans l’évolution. “ En het is
niet enkel de massa, de proletarische
massa, die komt tôt dit verzet, er zijn
ook intellectueelen, wier wil gekant is
tegen de barbaarsche leugens van een
chaos, die zich voordoet als gemeen"
schap en cultuur. Maar zal er iets
nieuws, iets beters komen, dan moeten
zij elkander vinden, de arbeiders en de
denkenden, en, hoe moeilijk het ook zij,
omdat mateloos is de onkunde en de
onbewustheid ook der besten, toch is
dit het belangrijkste, en niet minder
belangrijk is de vestiging van inzicht in
het verband der waereld : het révolu
tionnaire sentiment moet zich verkeeren
tôt een revolutionnair begrip „ (page
34). Et ce concept se traduit alors dans
tous les domaines culturels et marque la
nouvelle civilisation.
*
♦ *
Le docteur van den Bergh van
Eysinga est pasteur. Mais il n’est pas
de ceux qui acceptent aveuglément
pour les répéter du haut de leur chaire,
les dogmes d’un culte déchu, dont on
n’envisage plus que la lettre sans
s’efforcer d’en approfondir l’esprit. Les
dogmes, l’auteur les a pénétrés, il a saisi
les vérités éternelles qui en eux se sont
cristallisées, il a compris qu’ils n’étaient
que des symboles, nécessaires pour que
le peuple les comprenne. Car le peuple
toujours restera étranger aux disserta
tions philosophiques ; pour lui faire
entrevoir les principes du monde, il faut
les transformer en images. C’est ce que
toutes les religions ont fait ; mais au lieu
de voir dans le dogme le symbole qui y
est caché, les prêtres et les pasteurs
d’aujourd’hui s’arrêtent à l’expression et