Volltext: Ça ira (6 = 1920, septembre)

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ÇA IRA ! 
dilapident leur talent en un sot verbiage. Ils 
sont hautains et rarements spirituels. Ils ne se 
préocupent pas de leur vie intérieure. Il sont, 
peut-être trop lâches pour accepter le combat 
où Wies Moens se démène en compagnie des 
âmes inquiètes de l’avenir, 
Supprimons délibérément la folie. Assez de 
rire. 
Dans un désir de paix universelle, il faut agir. 
Wies Moens est aussi croyant. 
Ses lèvres n’ont plus de mépris. Son cœur 
n'a plus de haine. 
On peut considérer ses poèmes commes des 
étapes de sa sagesse nouvelle, qui repose sur 
un examen de conscience. 
Taillez, en mon âme, les plaies qui suppurent, 
secouez mon cœur que lés fibres en gémissent — 
Je chanterai comme le blé que l’on frappe. 
Faites cuire vos poings sur mon visage, 
Je sais des mains qui laveront mon visage. 
Ecoutez, comme j’y prépare l’heure de ma ven- 
[geance: 
dans le silence, j’aiguise les grands mots de pardon, 
Je veux vous faire fondre à la chaleur de mon 
[amour 
Ces deux petits volumes, dont le premier est 
orné par des desseins curieux par Jos. Léonard, 
f sont gentiment présentés. Nous en félicitons 
le “ Sikkel 
W. KON1NCKX. 
* 
* * 
Maurice Rostaud Le Cercueil de Cristal. 
(Paris. Ernest Flammarion, éditeur — 1920). 
M. Maurice Rostaud est entré dans la 
carrière des lettres avec un nom que son père 
avait déjà rendu célèbre. S’il voulait soutenir 
la gloire, déjà expirante, d’ailleurs, d’Edmond 
Rostand, son coup d’essai eût dû être un coup 
de maître. 
Or que voyons-nous? M. Maurice Rostand 
fait des “ bons petits diables „, sous l’œil dilli- 
gent et avec l’aide de M me Rosemonde Gérard. 
Ces mièvreries — ayant les défauts et pas les 
qualités du Rostand de Cyrano obtinrent un 
succès plutôt d’estime : on ne voulait pas sans 
doute pas froisser ce bon Rostand qui était si 
fier de son gamin !... 
Mais évidemment, on s’en est lassé. Et à 
peine Edmond Rostand vient il de disparaître 
que son fils s’aperçoit que sans cette aide 
puissante, il ne fera jamais rien dans le genre 
mièvre. Essayons autre chose ; écrivons un 
livre révolutionnaire, mais qui ait en même 
temps quelque chose de décadent, quelque 
chose d’inaccoutumé. Peut-être aurons-nous 
du succès, et le public dira-t-il : Tiens, tiens, 
quel type ce Maurice Rostaud ! 
Ainsi naquit “ Le Cercueil de Cristal „. 
C’est un roman écrit sous forme de journal, 
et dont les deux premières parties (c. à. d. les 
deux tiers du livre) sont incolores, dénuées de 
tout intérêt, et fastidieuses. On sent trop bien 
que l’auteur pose, veut faire son petit Chaterton 
“ modem style „ et le réussit mal. Une certaine 
dépravation raffinée, nn étalage de sentiments 
pas vrais relèvent le goût de cette sauce un 
peu fade. 
Les deux dernières parties du roman con- 
tienent guelques pages à retenir, mais on sent 
encore le peu de naturel, le manque absolu de 
toute sincérité. 
Nous voulous croire, pourtant, que M. 
Maurice Rostaud a une bonne plume, et peut 
produire de bonnes choses. Mais qu’il choisisse 
un genre qui lui convienne mieux, et qu’il fasse 
plutôt des “ Musardises „ que des livres 
“ bolcheviks „ ; il y a des chances que cela lui 
réussisse mieux que “ Le Cercueil de Cristal „. 
Echos 
Naissance : M. Marcel Say nous annonce, 
pour octobre, la parution d’une nouvelle re 
vue : Le Pal. Nos meilleurs vœux!
	        
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