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THÉO VAN DOESBURG. - Composition V.
Parmi ces isolés se rencontraient des peintres comme Mondriaan,
v. d. Leck, Huszar, v. Doesburg et d’autres, qui déjà en 1916 avaient
délaissé le cubisme et se rendaient compte que l’heure n’était plus à
l’expression d’art individuelle mais à l’expression d’art collective.
Le principe directeur de ces peintres qui s’engageaient à fond dans
la voie nouvelle était : la recherche de l’équilibre, sans plus, dans une
plastique de proportions. (1) Pour y atteindre.il fallut reléguera
l’arrière plan les éléments dont la valeur n’était qu’apparente. Leur
art d’un réalisme abstrait n’était pas la conséquence d’une théorie
préconçue, mais l’aboutissement logique du réalisme concret de leurs
productions antérieures. La preuve, c’est que les mêmes tendances
se manifestèrent spontanément dans le domaine de l’architecture. Le
peintre Piet Mondriaan fut l’un des premiers qui revisèrent les lois de
l’art pictural et qui, laissant le cubisme derrière eux, proclamèrent le
(1) Voir “Le Néo-Plasticisme,, par Mondrian et “Classique, Baroque,
Moderne,, par van Doesburg.