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THÉO VAN DOESBURG, - Composition 17.
quartiers entiers suivant ces vues, une expression monumentale
intégrale, un style collectif ne pourront être atteints que pour autant
que les vieilles conditions individualisto-capitalistes auront radicale
ment disparu.
L’art monumental, est en marche. Théo VAN DOESBURG, 1921.
En Marge de la Peinture
— “Certes, j’en conviens, cette oeuvre n'est pas sans mérites. Mais
■“ pourquoi l’artiste supprime-t-il toutes les feuilles des arbres de son
“ paysage ? C’est si beau, un arbre ! Pourquoi le déformer ? „
Evidemment, évidemment... Mais pourquoi peindre, si lebut final ne
consiste qu’à aboutir à une exacte restitution des choses, si belles
soient-elles. Pourquoi copier des arbres que vous pouvez mieux ad
mirer dans votre jardin que sur les murs d’un salon ? N’est-il pas
plus logique d’avoir de vraies vaches, dans une vraie étable, que des
imitations de vaches dans une chambre à coucher ? Et contentez-vous
donc des prunes qui se trouvent dans votre compotier. Au moins les
pourrez-vous manger...