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ses romans ou ses mémoires, par l’imagination, en artiste.
Il n’avait ni le désir, ni le moyen de recomposer dans l’abstrait
les éléments principaux de son caractère; M. Delacroix l’a
tenté, et l’a réussi autant que cela se peut.
Montrer comment chez Stendhal les doctrines et les mé
thodes des idéologues s’unissaient à la sensation violente
et à l’amour de cette sensation qu’elles servent à renforcer ;
montrer comment Stendhal admirait surtout dans l’Amour
cette force de fécondation sentimentale et intellectuelle qui
décuple l’activité de l’être intérieur ; montrer comment
Stendhal, loin d’être un pur amateur de la musique, recher
chait dans cet art l’excitation de l’être intérieur, et appré
ciait d’autant plus la musique qu’elle savait n’être qu’un
point de départ ; indiquer par là que chez Stendhal amour
et musique se mêlent jusqu’à se confondre au bénéfice de la
volupté des sentiments intelligibles ; faire percevoir ainsi
ce qui parut être le « désir dominant » de Stendhal : voici
l’œuvre de M. Delacroix. Elle m’a intéressé.
Si je suis d’un autre âge, Stendhal l’était aussi.
BERNARD FAŸ.
MUSIQUE
LE BŒUF SUR LE TOIT
(Samba carnavalesque)
C’est au moment du Carnaval, dans le ruissellement
de l’été tropical, que, chaque année, les nouvelles danses
(tangos, maxixes, sambas, catérétés, etc.) surgissent,
remplacent celles de l’année qui finit et s’installent
partout : on les entend jouer par les musiques mili
taires, les orchestres des cinémas, les pianos des palais
qu’habitent les Cariocas, les pianos mécaniques et les