de cervelle, qui cuvent le sang de leurs victimes dans les pagodes
sacrées de l’Hindouslan, le serpent, le crapaud et le crocodile,
divinités, considérées comme anormales. de l'ancienne Egypte,
les sorciers et les puissances démoniaques du moyen âge, les
Promélhée, les Titans de la mythologie foudroyés par Jupiter,
les Dieux Méchants vomis par l’imagination primitive des
peuples barbares, —• toule la série bruyante des diables en
carton. Avec la certitude de les vaincre, je saisis la cravache de
l’indignation et de la concentration qui soupèse, et j'attends
ces monstres de pied ferme, comme leur dompteur prévu.
Il y a des écrivains ravalés, dangereux loustics, farceurs au
quarteron, sombres mystificateurs, véritables aliénés, qui méri
teraient de peupler Bicêtre. Leurs têtes crétinisantes, d’où une
tuile a été enlevée, créent des fantômes gigantesques qui des
cendent au lieu de monter. Exercice scabreux ; gymnastique
spécieuse. Passez donc, grotesque muscade. S’il vous plaît,
retirez-vous de ma présence, fabricateurs, à la douzaine, de
rébus défendus, dans lesquels je n'apercevais pas auparavant,
du premier coup, comme aujourd’hui, le joint de la solution
frivole. Cas pathologique d’un égoïsme formidable. Automates
fantastiques : indiquez-vous du doigt, l’un à l’autre, mes enfants,
l’épithète qui les remet à leur place.
S’ils existaient, sous la réalité plastique, quelque part, ils
seraient, malgré leur intelligence avérée, mais fourbe, l’opprobre,
le fiel, des planètes qu’ils habiteraient la honte. Figurez-vous-les
un instant, réunis en société avec des substances qui seraient
leurs semblables. C’est une succession non interrompue de
combats, dont ne rêveront pas les boule-dogues, interdits en
France, les requins et les macrocéphales-cachalots. Ce sont des
torrents de sang, dans ces régions chaotiques pleines d’hydres
et de minoiaures, et d’où la colombe, effarée sans retour, s’en
fuit à tire-d’aile. C’est un entassement de bêles apocalyptiques,
qui n’ignorent pas ce qu’elles font. Ce sont des chocs de passions,
d’irréconciliabilités et d’ambitions, à travers les hurlements
d’un orgueil qui ne se laisse pas lire, se contient, et dont per
sonne ne peut, même approximativement, sonder les écueils
et les bas-fonds.
Mais, ils ne m’en imposeront plus. Souffrir est une faiblesse,
lorsqu’on peut s’en empêcher cl faire quelque chose de mieux.
Exhaler les souffrances d’une splendeur non équilibrée, c’est