, ,
— il —
Ah ! c’est pas permis cl’être bâti comme ça. Et elles ont
l’air de faire leur malin avec leurs trois crins de moustache
sur le museau : le postérieur d’un vieux cheval dé bois.
C’est tout désossé. Ça se tortille comme une amoureuse ;
tu sais quand on se demande si elle a la tête entre les
jambes ou sur les épaules. Ça se poussé, ça tangue : une
grosse dame qui court après l’autobus.
Quel coup de gueule. Ça rugit comme un lion ou ça
mugit comme un veau, au choix.
Félix Léon et Ernest boivent six vermouths cassis et
chantent
« LA SCIE DU CIRQUE »
Nous sommes les hommes, c’est nous les rois de la Boule.
Et nous voilà ce soir assis en rond
Avec nos lardons
Tout est en ordre sur la terre ronde
Nos femmes sont en peaux de bêtes
et couronnées d’oiseaux morts.
Nous avons roulé l’éléphant
et soufflé au lion ses chasses
Le cheval n’est qu’un abruti
Et le chien fut pris par ses bons sentiments
Nous avons vaincu toutes les espèces de phoques
que toute gloire soit tarie
Les couleurs humaines flottent sur le pôle
Pas d’équivoque, ce ne fut pas long avec ces amphibies.
Nous avons traîné les otaries dans nos cirques comme des
reines liées par les genoux.
Nous avons déporté les colonies de molécules et nous ex
ploitons l’énergie des atômes.
Les courroies de transmission harnachent solidement les
moteurs.
Nous voilà donc assis en rond...
Ces otaries font des yeux I