allée de peupliers ? Il faut que la dame qui s’y engage
sorte à peine de la fable pour qu’elle ose parler haut
dans les grandes marées du vent. Je l’çntends encore
très bien, quand je pose l’oreille sur ma main comme
un coquillage ; elle va tourner dans le mois de juillet
ou d’août. Elle est assise en face de moi, dans des
trains qui ne partent plus; elle veut cette petite
branche qu’elle a laissée tomber à la renverse sur les
rails. Le chemin de Maison-Blanche mène aux plus
délicieux brouillards. Rets de plumes pour prendre
les oiseaux à cordes. Vous savez que je l’ai jetée un
jour dans un terrain inculte et que je n’y pense pas
plus que cela. Bouche, trace amère et peuplier ne
font qu’un. De proche en proche, je ne vois rien à
gagner à ces attendrissements sincères.
J’ai toujours eu pitié des plantes qui se reposent
au haut des murs. De tous lespassants qui ont glissé
sur moi, le plus beau m’a laissé en disparaissant
cette touffe de cheveux, ces giroflées sans quoi je
serais perdu pour vous. Il devait nécessairement
rebrousser chemin avant moi. Je le pleure et ceux
qui m’aiment trouvent à cela des excuses fuyantes.
C’est qu’ils ne me voient pas mal parti pour.une
éternité de ruptures sans heurts et m’accompagnent
de leurs vœux. Je suis menacé (que ne disent-ils pas ?)
d’un rose vif, d’une pluie continuelle ou d’un faux
pas sur mes bonds. Ils regardent mes yeux comme
des vers luisants s’il fait nuit ou bien ils font quel
ques pas en moi du côté de l’ombre. Je suis parvenu
à la limite de cette connaissance aromatique et je
guérirais les malades s’il me semblait bon. C’est dit ;
j’invente une réclame pour le ciel ! Tout avance à
l’ordre. Que voulais-je ? Ces carrés frottés d’astres,