Volltext: Littérature (2 (1920), 11)

PAGES DU JOURNAL 
DE LAFCADIO 
(Extraites des « Faux Monnayeurs >) 
— Des opinions, me dit Edouard, lorsque je lui 
montrai ces premières notes. Opinions... Je n’ai que 
faire de leurs opinions, tant que je ne les connais pas 
eux-mêmes. Persuadez-vous, Lafcadio, que les opi 
nions n’existent pas en dehors des individus et n’inté 
ressent le romancier qu’en fonction de ceux qui les 
tiennent. Ils croient toujours ratiociner dans l’absolu ; 
mais ces opinions dont ils font profession et qu’ils 
croient librement acceptées, ou choisies, ou même 
inventées, leur sont aussi fatales, aussi prescrites que v 
la couleur de leurs cheveux ou le parfum de leur 
haleine... Ce défaut de prononciation de Z, que vous 
avez fort bien fait de noter, m’importe plus que ce 
qu’il pense ; oü du moins ceci ne viendra qu’ensuite. 
Y a-t-il longtemps que vous le connaissez ? 
Je lui dis que je le rencontrais pour.la première 
fois.|Je ne lui ëachai pas qu’il m’était extrêmement 
antipathique. 
— Il importe d’autant plus que vous le fréquen 
tiez, reprit-il. Tout ce qui nous est sympathique, c’est 
ce qui nous ressemble et que nous imaginons aisé 
ment. C’est sur ce qui diffère le plus de nous que doit
	        
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