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supérieures aux principes politiques que nous subissons actuel
lement. La production ne doit pas être entravée ni limitée ; plus
les individus consomment, plus ils satisfont leurs désirs et
plus, aussi, ils favorisent la production. Plus d’entraves à la
consommation par des impôts de toute nature, mais un impôt
unique, de fin de vie, payable après la mort de l’individu sur le
montant de sa succession. Impôt progressif pouvant aller jus
qu’à l’absorption complète de la succession, suivant l’éloigne
ment de parenté existant entre l’héritier et l’édificateur de la
fortune. Edificateur de la fortune, ce qui est bien différent de
testataire.
Cet impôt successoral, qui aurait pour but de ne pas entraver
la consommation, aurait, en outre, l’avantage d’être un véri
table facteur de redressement social ; il permettrait de tendre à
l’égalité de fortune des individus à leur naissance. Egalité du
point de départ.
Les individus étant égaux à leur point de départ, il faut les
instruire, le savoir étant en relation directe avec le développe
ment des sociétés. L’instruction serait! accessible à tous, suivant
les dispositions de chacun.
Dans le savoir, Solvay distingue deux états : le savoir spé
cifié, le savoir généralisé. Le savoir spécifié correspond aux
hommes d’élite. C’est le savoir supérieur. Le savoir généralisé
convient à tous les hommes, il doit leur permettre, dans la
mesure du possible, d’améliorer les moyens de production.
Toujours la production maxima. Productivisme. D’où créa
tion d’un enseignement spécial que Solvay appelle le Capaci-
tariat.