Volltext: L'art contemporain (1)

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La jambe 
Cet hymne de soie au-dessus de la cruauté du sucre 
Ce ruban large qui s’épanouit parmi les feuilles molles d’un soulier 
gratifiant d’un pourboire de lumière les rides tumultueuses du pavé, 
fond la rue pendant une prière, quand il scintille au milieu d’elle de la 
lumière, 
met le midi blanc sous les pieds du soir 
et, s’il n’est pas le soleil, parce que 
le soleil ne fait qu’éclairer et ne sait pas être une fleur, 
en réunissant les prières par une craie chaude et parfumée, 
disparaît sous une tente repliée de crêpe de chine. 
et le vent se plonge dans cette robe, comme la bouche dans une coupe 
disparaît-il et vit-il encore ? les poussières luisantes des voûtes 
le bénissent-elles ? ment-il ? injurie-t-il les images, les miennes et 
les vôtres ? 
coule-t-il sur les cuisses ? transfère-t-il les argents épanouis 
sur les vases sculptés en la forme du jour d’Italie, sur les hanches ? 
caresse-t-il avec un éventail de lumière un couple de pigeons qui des 
serrent 
le nuage de la chemise ? et quel est-il leur port ? cette jambe 
La faim, la faim des membranes ouvertes comme la bouche, 
la faim des membranes ouvertes comme la bouche d’un calice 
comme la bouche d’un calice de cris et comme la note, 
de son cœur une étoile noire est disparue, 
elle m’a été, un signal métallique, d’une hallebarde 
d’une hallebarde sur laquelle je fleurissais très chaud, 
la faim des membranes ouvertes comme une note dans un calice 
m’a précipité de mon tronc sur : sur un cheveu de l’écume. 
Sur chaque feuille de ce dimanche étroit 
il pèse un sédiment d’argent, 
oraison des passants qui se mesurent de sourires 
puisque le nombre deux 
est aujourd’hui le plus petit parmi les gens. 
Les seins des femmes donnent des coups de cornes au jour qui, 
par les yeux des hommes luisants comme d’empesés fauxcols 
découpent en parfums des bandes qui s’échappent 
au-dessous des demi -paroiettes mises sur le nu 
au-dessous des robes. 
Quelqu’un loua un point tout court pour arriver sur lui au cœur. 
Moi, je recherche dans l’argent de la rue 
la phrase qui pourrait me survivre, 
et je la trouve sur l’aile d’une mouche qui passe. 
T. PEIPER.
	        
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