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H. Starzervski.
LE
BAR
DES
fe
ALGUES
Sur la place aussi parfaite que les nuages, les oiseaux
montrèrent leur tête douloureuse à la fenêtre des étoiles et
un regard fou pareil à un éclat de rire fit fermer toutes les
portes des cafés.
La poitrine du ciel se soulevait avec tristesse, bercée par
un vent byronien.
J’ai loué un fauteuil dans l’ascenseur du soleil et, glis
sant sur sa portée de rayons comme une gamme chroma
tique, je suis tantôt au cœur de l’orchestre marin, tantôt
dans le pavillon de douleur et de mystère au bord de
cette fenêtre ardente où mes yeux se cristallisèrent comme
une prière d’encens.
Du cœur profond des algues mes mains surgirem!: un jour
bleuissant comme des flammes de rêve, mais sur le
bord de la tristesse soudain elles s’éteignirent.
re-
L
du Bar des Alg
était un abreuvoir
comme une femme amoureuse venait rafraîchir son ardeur
à la vitre et que la respiration marine lui tissait une auréole
autour de la tête, on crut à l’apparition de la Vierge. Le
nom de la courtisane n’étant pas celui de la sainte femme,
son amour se changea en hublots de passion.
Mais peut-on éteindre une étoile avec des éclats de
rire
Des rouges-gorges pieux furent son don de passage. Des
étudiants lourds d’orgueil la flattaient de leur offrande
lyrique, composaient des psaumes héroïques — pour un
sourire. Mais, glissant sur le trottoir roulant d’un nuage
vers un bar où la splendeur des lumières avait plus d’éclat
que le cœur humain, se rafraîchissant de gin et d’étoiles,
elle préparait le triomphe de la révolte.
Le vent berçait avec extase le poids du ciel et sa marche
incohérente vers la folie.
Floraison inconsciente, les enfants marins tournaient,
I
comme des vers luisants, leur regard brûlant vers le monde!
monde !
Celine ARNAULD