Volltext: L'art contemporain (3)

pays du Nord de l’Europe : les Pays-Bas (Mon 
drian, Doesburg), la Belgique (Vantongerloo), l’Al 
lemagne (Vordemberge-Gildewart), la Pologne 
(Malewicz, Strzemiński, Stażewski), et la Russie 
(Lissitzky). Les mouvements ci-nommés se basaient 
sur la distribution géométrique des formes et des 
couleurs. Moins nombreux sont les peintres qui se 
servent de formes antigéométriques, ou a-géomé- 
triques, liées ensemble par les règles de la 
construction psychique. Arp déclare que l’homme 
ne se compose pas que d’un crâne et de deux yeux 
et que par conséquent on ne peut pas négliger le 
facteur psychique. 
EXPRESSION LITTÉRAIRE 
Dans les mouvements nouveaux on peut aussi 
retrouver assez souvent une autre tendance, qui est 
quelquefois teintée de déformation ou d’éléments 
de construction. C’est le symbolisme littéraire, qui 
de temps en temps ravage la peinture en « élevant 
l’âme » d’une façon aussi facile que peu raffinée. 
L’héritage de Boecklin a pesé aussi hien sur la 
production futuriste, que sur celle des surréalistes. 
Le futurisme italien, malgré ses tendances défor 
mantes ou constructives, quelquefois assez forte 
ment marquées, était un mouvement qui voulait 
avant tout exprimer la vie et la civilisation moder 
nes. Pour arriver à ce but les peintres futuristes 
s’inspiraient des principes proclamés par Marinetti 
dans ses « Manifestes » : la vitesse, le dynamisme, 
le mouvement, la simultanéité etc. Aucun « isme » 
ne possède une littérature et une peinture qui 
soient si près l’une de l’autre par l’application et 
l’exécution de principes communs. La question du 
mouvement préoccupa plus spécialement les pein 
tres futuristes. Dans ce domaine le futurisme a 
réussi à faire la même chose que l’impressionnisme 
dans celui de la couleur. Avant le futurisme la pein 
ture était statique; le rapport du futurisme avec 
l’art qui le précédait fut le même que celui du ciné 
ma avec la lanterne magique. Le futurisme est par 
ti de la vie, il y était profondément enraciné. Le XX e 
siècle lui parut alors comme l’ensemble des compli 
cations simultanéistes et dynamiques de notre ci 
vilisation. Il en résulta d’autres traits caracté 
ristiques du futurisme : la présentation de plu 
sieurs réalités en même temps, l’effacement des 
frontières entre la pensée et la vie réelle, etc. 
Ce fut le dadaïsme, qui reprit l’héritage des futu 
ristes, mais cette fois-ci c’était sans leur optimisme. 
« Le côté littéraire » fut ici aussi fort que dans le 
futurisme, mais le dadaïsme sut tirer les consé 
quences de son attitude littéraire et intellectualiste 
envers la peinture en arrivant à la nier complète 
ment. 
Les surréalistes, qui comptent parmi eux quel 
ques anciens dadaïstes fort doués, ont continué le 
côté littéraire de la peinture. Il est important de 
distinguer ici deux genres de surréalisme : l’un — 
qui s’adonne entièrement à la littérature (Chirieo, 
Dali), ou qui souligne le «côté Freud» (Masson, 
Max Ernst), l’autre — qui s’intéresse beaucoup 
à la forme et même à la construction, malgré quhl 
n’ose l’avouer franchement (Mirô). 
i • • ^ , 
INTERPÉN ÉTRATIONS 
Nous avons suivi le développement de ces trois 
tendances (la déformation, la construction, l’ex 
pression littéraire), au cours des «ismes». Il est 
inutile de répéter, que «la littérature», qui a en 
vahi la peinture avec le surréalisme, nie celle-ci 
dans son essentiel. Les surréalistes, qui ont beau 
coup influencé la peinture actuelle y sont arrivés 
non pas par son symbolisme littéraire, mais par 
l’opposition de nouvelles formes picturales à celles, 
géométriques, de la peinture précédente. Ce sont 
ces nouvelles formes, empruntées au microscope 
ou à la biologie, qui ont exercé une influence sur 
certains peintres. 
D’autre part il est assez curieux de constater, que 
la peinture, qui a commencé à se délivrer de 
l’anecdote, du «sujet», au moyen de la déforma 
tion, est arrivée à la conception d’un art tout à fait 
abstrait et concrètement construit. Dans le début 
de cette conception de l’art moderne on peut re 
marquer un état de l’équilibre instable entre les 
tendances déformante et constructive. Plus le ta 
bleau était déformé, moins il était construit. Et au 
contraire : plus il était construit, moins il devenait 
nécessaire de le déformer. La déformation était un 
escalier qui conduisit à la construction des élé 
ments abstraits. Du désordre (d’un désordre quel 
quefois artistique d’ailleurs) de la peinture défor 
mante on est arrivé à l’ordre, à la simplicité. Ce 
qui fut la dernière étape de ce développement, le 
dernier poteau de notre « kilométrage ». 
JAN BRZĘKOWSKI 
* 
ZBRODNIA SPORTOWA 
0 , • 
zbrodniarz opuszcza się przy pomocy spadochronu 
celem rozproszenia podejrzeń skierowanych z wdziękiem 
przeciw jego cennemu ciału i dobrym intencjom szerokiej 
twarzy 
i popełnia zbrodnię w 12 brutalnych i malowniczych pozach 
oto skutki miłości w kinie dokąd prowadzą drogi 
jednorodnych krajów 
TR ISTAN TZARA (1921)
	        
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