NOTE 2 SUR L’ART. H. ARP.
La hauteur chante ce qu’on parle dans la profondeur.
La nature est organisée dans sa totalité, cordages du bateau fabuleux vers le
point de rayons, dans les principes qui règlent les cristaux les insectes en hié
rarchie comme l’arbre.
Toute chose naturelle garde sa clarté d’organisation, cachée, tirée par des relations
qui se groupent comme la famille des lumières lunaires, centre de roue qui tour
nerait à l’infini, en sphère, elle noue sa liberté, son existance dernière, absolue,
à ces lois innombrables, constructives.
Ma sœur racine, fleur, pierre.
L’organisme est complet dans l’intelligence muette d’une nervure et dans son
apparence.
L’homme est sale, il tue les animaux, les plantes, ses frères, il querelle, il est
intelligent, parle trop, ne peut pas dire ce qu’il pense.
Mais l’artiste est un créateur: il sait travailler une forme qui devient organique.
11 décide. Il rend l’homme meilleur. Soigne le jardin des intentions, ordonne.
La pureté d’un principe me rend heureux, voir au-delà de l’horizontale qui s’élargit
transquillisant les nouveautés végétales des pays éloignés; floraisons de glace.
La verticale : dans la sérieuse pensée devant l’infini en sentant la profondeur d’un
instant devant l’animal.
H. Arp
la symétrie
fleur de rencontre à minuit
où le vertige et l’oiseau deviennent tranquillité du halo
et le houblon monte
la fleur devient cristal ou scarabée, aimant, étoile
vouloir mener une vie simple.
Si l’on peut vivre le miracle on a monté la hauteur où ton sang sera l’ordre des
archanges, médicament d’astronomie, lecteur, — croyance amassée clairement dans
les cœurs simples — sagesse connaissance.
TRISTAN TZARA
STRADE
questo andare — sempre questo andare
battere tutte le strade
toccare tutte le contrade