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ANDRE UTTER
ANDRÉ UTTER est né à Paris, le 20 mars 1886, de parents alsaciens. Depuis son enfance
il fait de la peinture. Il n’a jamais été situé à sa vraie place. André Utter a eu le curieux
destin de devenir le mari de Suzanne Valadon. Il à donc passé une grande partie de sa vie
entre ces deux génies: Suzanne, la terrible Maria dont parlait Degas, cet admirable peintre,
cette tigresse qui n’a jamais vécu que de colère, et Maurice Utrillo, cet inspiré, ce dypsomane
qui organisait l’enfer. André Utter, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo (quand ce dernier
n’était pas au poste ou à l’asile) ont successivement vécu à Montmartre, rue Cortot, puis
avenue Junot, dans une villa dont les fenêtres ouvraient sur les ailes du moulin de la
Galette. enfin au château de Saint-Bernard. C’est au dévouement d’Utter que Maurice
Utrillo doit d’avoir vécu, à Saint-Bernard, les rares années relativement heureuses de sa vie
lamentable. Toujours occupé à montrer la peinture de Valadon et celle d’Utrillo, Utter
négligeait de produire la sienne. Utter est un peintre non pas méconnu — les artistes
l’apprécient — mais insuffisamment connu du public; un beau peintre dans la tradition
de nos naturalistes, et dont l’originalité est si forte qu'il à pu vivre auprès de deux grands
artistes. sans jamais subir leur influence
EDMOND CÉRIA
EDMOND CÉRIA est né le 26 janvier 1884, à Evian. A vingt ans, il a le courage de quitter
ce beau pays de Savoie pour venir à Paris suivre, à l’Académie Julian, les cours de Toulouse
et de Baschet. Il a eu, comme plus d’un peintre, une période cézannienne: en 1919, celle de
ses paysages de Toscane. Mais il est vite revenu à des travaux plus modestes. Toute la bonne
humeur de Céria est dans sa peinture. Devant ses paysages de Paris si vrais de lumière,
devant ses nus si pleins, devant ses natures mortes savoureuses, on pense irrésistiblement
à un beau travail d’artisan français. Céria a reçu le prix Carnégie de peinture en 1938
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