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1924. PEINTURES MURALES.
De tous les cubistes français, le peintre Léger est cer- fabriquer des tableaux, ou un poncif pour multiplier les
tainement celui chez qui le sens du « moderne » est le plus motifs picturaux. C’est ce que comprit Fernand Léger.
prononcé. Ceci signifie non seulement que Léger est resté Aussi, son intuition créatrice ne put se satisfaire d’une
fidèle au cubisme, ne se laissant séduire, ni par l'archaïsme solution quelconque du problème de la peinture, ayant
moderne, ni par le goût régnant, mais encore que son esprit pour résultat définitif le tableau de chevalet. Animé
a une part prépondérante dans tous les problèmes de ce par son amour du dynamisme plastique, il transposa
temps le problème dans le domaine de l'Espace-Temps. Mécon-
Ces problèmes, il faut bien le reconnaître, le cubisme les tent du caractère statique du « tableau de chevalet »
a tous englobés, ne fût-ce qu’à l’état d’embryon. Le rôle et continuellement à l'affût, parmi les multiples mani-
du cubisme fut précisément de poser des problèmes, par festations modernes, d Un maximum d'expression plas-
rapport au mode futur de création artistique, diamétrale- tique, il ajouta au tableau une projection. Non point
ment opposé à tout traditionalisme et à toute imitation au Moyen un ilusionnisme commode, EM suscitant une
naturaliste, et tel qu’il lui appartient de susciter toutes profondeur en trompe-l'œil, mais par suite même de cette
sortes de questions nouvelles (comme celles de l’archi- intuition plastique qu'il sut adapter et conformer aux
tecture élémentaire, de la photographie, du film, etc.). nouveaux principes concernant le Temps et l’Espace…
De la sorte, le cubisme ne fut jamais une recette à THÉO VAN DOESBURG.