Volltext: Schweizerische Städtebau-Ausstellung Zürich 1928

n’a pas trouvé en elle-même de raison d’être assez puissante, 
de nécessité assez impérieuse pour conditionner et régir, indé 
pendamment de tout autres conditions extérieures, son exten 
sion. Le champ très varié et difficultueux offert, de par la 
nature, à cette extension paraissait exclure toute recherche 
d’unité architecturale. Mais ajoutez à cela le fait que Lausanne 
a été constamment distaite d’elle même par la vue qui a agi sur 
elle comme un aimant, éparpillant ses maisons au gré des pentes 
ensoleillées qui s’inclinent vers le miroir du lac. 
Le romand pratique, en matière de logement, l’individualisme, 
ou, du moins, il aime à le croire, et cet individualisme s’est mani 
festé malheureusement, à Lausanne, plutôt négativement, par 
opposition à l’ordre que commandait l’individualité supérieure 
de la cité. Le Lausannois qui ne peut faire montre d’une origi 
nalité, trop souvent d’emprunt, dans la villa, préfère se re 
trancher dans l’anonymat de la maison locative. L’individua 
lisme discipliné qui s’affirme par l’effort collectif qui groupe 
les maisons familiales d’une cité-jardin lui est intimément 
étranger et hostile. 
La part de la commune ou des entreprises d’intérêt commun, 
coopératives ou autres, a été presque nulle et est encore très 
restreinte dans la construction des logements. 
Le long des rues tortueuses qui montent à l’assaut des collines 
qu’occupe la vieille ville, les maisons se serrent et se font face. 
Le long des avenues nouvelles qui serpentent au flanc de ces 
mêmes collines, les maisons de la ville moderne s’espacent, mai 
sons locatives ou villas, indifférentes les unes aux autres, ou 
vrant le plus de fenêtres possible sur le lac, comme des specta 
teurs aux places qu’ils ont payées sur les gradins d’un amphi 
théâtre. 
On cherche en vain, dans tout un quartier neuf, un ensemble 
architectural caractéristique qui marque un centre, quelque- 
chose qui ressemble à une place ou même à une rue. Les rares 
édifices publics ne sont pas mis en valeur; des églises s’alignent 
comme les maisons, et leurs clochers se perdent dans la forêt 
de tourelles dont se hérissent les demeures bourgeoises. 
Si, au moins, le passant pouvait repaître ses yeux du paysage;
	        
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