55 » •** w ' » . • i & • ► /5 ‘ & * * % 9 m & : K-.. m V CADAVRES EXQUIS par André Breton, ValenHne Hugo, Nusch, Paul Eluard par ValenMne Hugo, André Breton, Greïa Knulson Les préoccupations se révélaient semblables, toutes nocturnes, ce jour- là, à onze heures du matin, par grand soleil, en Provence. Et nous ne faisions qu’un. * * * Seul dans ma chambre, j’ai répété à haute voix ce que je dis souvent à un chien de ma connaissance : « Donne ». De la même façon. Et je n’ai reçu que le chien dont, probablement, je m’ennuyais. La décourageante chimère que j’espérais en la craignant n’était donc que ce bel animal quotidien. Ce que sur la vie la terre est atroce ! Ce refrain de Fortugé méritait bien que nous nous attendrissions devant le phonographe qui nous le répéta si souvent. Pareil lapsus nous faisait ricaner de contentement. Il nous confirmait que le sens des mots, des choses, des sentiments est inépuisable. Nous qui le savions, nous en tirions un avantage personnel. Refrains attristants, chansonnettes d’un comique écœurant, et ces vieilles chansons puériles qui nouent les langues des amoureux songeurs : J’ai un long voyage à faire Je ne sais qui le fera,