ACTE II Clé du cardinal de Retz. (non, récit) Histoire du sapin de Saint-Exupère. (oui) Histoire de l’œuf de Milton. (oui, à la fin) Le manuscrit de la Musette en sol de Rameau. (non) Manuscrit de Ramus en persan. Enchaîné par analogie, (oui, à la fin de la pièce) Histoire du papillon de Grenoble. (oui) Histoire du singe Piquillo. (oui) Histoire de Falguayrac : 1. Sa fortune; 2. Suicide de sa maîtresse. (non, enchaîné par sou percé) Histoire de Cistrier (s 9 enchaine sur 2) et de l’escroquerie à l’assurance, (non) Histoire de Timbert, dans laquelle s’emboîte le récit du « Crime impuni », opéra de Nanzac (aucun enchaînement apparent) mais c’est aussi une histoire d’escroquerie à l’assurance. (non) La fontaine de Roudnitski. (oui) Histoire de Joussac (il vient de sortir, on parle de lui) sur laquelle se greffe le récit de la comédie de Regnard : La reine Argul et le prince Yissor. (non) ACTE III Histoire du bleu Thériard. (oui, à la fin) La bannière des Boquelots. (oui) Frontin et le spectre de Méléagre (livret), (oui) Histoire du comte de Saint-Orens (enchaîné par filigrane), (non) Histoire de la sanguine comprenant le récit de l’opéra russe : Le lac en fureur, (oui) Histoire de la bague. (oui) Dénouement. Notons, dans la toute première de ces histoires, un lapsus absolument déroutant chez Raymond Roussel. Cet historien précis, cet encylopédiste méticuleux, cet exact Voragine d’on ne sait quelle effroyable Légende Dorée, mêle à une histoire de Septime Sévère des Corses et des Sardes aux noms modernes ! C’est le seul anachronisme, la seule ERREUR DE DÉTAIL dont je le connaisse coupable. Encore doit-elle être volontaire. * * * « La Doublure », « la Vue » et « l’Ame de Victor Hugo » me paraissait aussi mysté rieux que le reste de l’œuvre, encore qu’il ne- s’agisse que d’un travail juvénile, d’une tentative de démolition de la poésie et de la description de trois images. Mais je cède franchement ici la place au psychanalyste, qui saura mieux que quiconque déceler dans ces cataractes effarantes d’alexandrins, ces descriptions minutieuses jusqu’à la rage la part de l’humour, celle de l’obsession et celle du refoulement. Retenons simplement qu’en employant le procédé paraît-il poétique par excellence, la versification, Roussel a écrit des platitudes monstrueuses, et que la prose lui a été l’occasion des plus admirables feux d’artifice poétiques que l’on connaisse. . * * * Le mot favori de Roussel : Certain. Grâce à certaine poudre de son invention... certain appareil... un certain Lucius Egroïzard... certain... En somme, rien que des certitudes. ' . - * * * 82