84 COMME LA FEUILLE D’OISEAU Désormais tu ne prieras plus dans les cavernes de chromos tes bas de chrysalides ne noirciront plus les surplis décolorés par la pluie et le vent sur le sycomore poussent des hirondelles il n’y a plus de métaux en fusion dans les lignes de ta main ni de brouillard le long de tes cuisses on ne découvrira plus jamais des cristaux de sel gemme dans tes entrelacs ni des mouches momifiées sous les vagues de chevelure tu es le collier de perles fauves que j’embrasse le mollet de cuivre que je déplie l’acrobate de marteaux que je menace l’hydravion qui sommeille le voltigeur qui s’allonge sur le ciel la catapulte de vertige que je suce l’hyène fumante qui s’enivre la mort qui se venge l’hydromel qui déclare son amour au pendu la lyre que je viole le cerf que je décroche la biche que j’accroche l’asphyxie que je recherche tête nue la tulipe à peine éclose que je griffe l’ongle qui parfume