LE BRUIT DES AILES Sur la même pente sur le même rail l'arrêt de mort le lac qui penche Un miroir à cette heure où la montagne se balance Sur deux bancs les noms inscrits représentent des hommes et ces deux hommes se regardent Pourtant les yeux vides laissent entrer et sortir des lueurs Contre le mur des larmes coulent Et entre les arbres réguliers sous les premières branches les formes passent Derrière les troncs des arbres réguliers les formes se cachent. Et toutes les phrases qui arrivent jusqu'au bord des bancs viennent des feuilles qui remuent sans que soufle le moindre vent. Pierre Reverdy.