22 MÉMOIRES D ? UN UADA BESOGNEUX revendications prolétariennes. C’est pour ça qu’il ne faut pas y toucher. Il ne faut pas y toucher, jamais, jamais ! C’est sacré. 11 y a aussi des palissades hautes comme des remparts, des voitures qui font nau frage parce qu’elles n’ont plus la place de passer, des automobiles qui se renversent en écrasant le monde, et des gens qui pleu rent en regardant leurs boutiques fermées parce que personne ne peut plus y arriver et que ce n’est pas la peine de les ouvrir. Et papa dit fièrement : « Ça sera encore « comme ça dans vingt ans ! Ça sera tou- « jours comme ça ! » Nous allons aussi rue de Rennes, boulevard Saint-Germain et sur les bords de la Seine. Partout on voit des chantiers abandonnés, c’est magnifi que ! Papa nous dit : « Pendant les inon- « dations, la Seine est entrée dans le sou- « terrain C, et l’égout collecteur dans le « souterrain D. C’est à cause qu’on ne les « avaitpas finis, et on ne les finira jamais. » « Papa nous mène d’autres fois place de