LE PERMIS DE CONDUIRE Tout le monde en ce moment, dans la classe à laquelle j’ai l’infortune d’apparte nir, fait comme moi ce qu’il peut pour se tirer d’affaire. Le plus heureux de tous est justement celui que je croyais le plus sûrement condamné à ce suprême asile — le dépôt de mendicité de Nanterre —où je présume que bientôt nous irons tous. J’avais au collège un camarade dont la paresse faisait mon admiration et celle de mes camarades. Ce n’était pas qu’il fût sot ; il n’est pas plus bête qu’un autre. Mais il n’arrivait pas à se réveiller avant midi : c’est sa nature comme ça. Cependant on se devait lever à cinq heures en été, à six heures enhiver. Rajou selevait commetout le monde parce qu’il ne pouvait pas faire