l’assassin 79 massait mon chapeau, tombé dans la ba garre, on le brossait, on me photographiait. Alors, je couvris de mes mains mon visage, et l’on disait : « Qu’il est modeste ! » Une voix pleine de déférence, mais insistante et ferme, me demanda : « Comment vous ap- « pelez-vous, monsieur? » Je frissonnai en donnant le faux nom que j’avais adopté, et une adresse illusoire. « Etes-vous blessé, « voulez-vous qu’on vous accompagne ? » J’avais toute la police à mes genoux : je la souhaitais à tous les diables ! « C’est de « la part du ministre », ajouta l’un de ces officieux enthousiastes. « Je fis pour fuir les plus grands efforts. On me retint. «— Vous avez de la chance, ajouta quel qu’un : on va vous décorer ! « Et c’est sur ce mot, monsieur, que je compris que mon sort est désormais iné vitable. On voudra me décorer, donc on fera une enquête sur ma personne, mon genre de vie, mes origines, on percera