LE TESTAMENT DE M. PINCHON Nul n’a jamais encore révélé sinon le secret — il n’y en a pas, les termes et leur précision en sont aussi clairs que l’astre du jour — du moins l’origine du testament que le notaire de M. Pinchon, mort récem ment à Gambon (Eure-et-Vilaine), lut à ses collatéraux déçus et indignés. Par « l’origine » je veux entendre ici les cau ses qui amenèrent cet homme excellent, bien qu’un peu bizarre, à disposer de sa considérable fortune tout autrement qu’on ne s’y pouvait attendre. M. Jules-César Pinchon, dont je m’ho nore d’avoir été l’ami, n’était point ce qu’on a coutume d’appeler un fils de ses œu vres, quand on est poli, un nouveau riche, quand on y met de la malveillance. Il réa