LE TESTAMENT DE M. PINCHON 89 francs, plus ses biens-fonds qui sont fort étendus et dont la valeur s’est considéra blement accrue pendant la guerre, au dé partement d’Eure-et-Vilaine aux fins de doter des gaillards de forte stature et des filles dignes d’eux. Ceci dans l’espoir que leur postérité conservera leurs qualités physiques en les accentuant, préparant ainsi pour l’avenir — il a tenu malignement à répéter le terme imprudent dont avait usé son malencontreux prédécesseur — une race de géants. « Dans le cas, s’est-il contenté d’ajouter, où cette clause serait déclarée nulle, l’en semble des biens et titres sus-énoncés, constituant la totalité de ma fortune, de vra être attribué à l’Académie Goncourt, à charge par elle de décerner un prix, ou une série de prix, à des hommes de lettres pour des ouvrages en prose dénonçant les er reurs du corps médical et l’instabilité de ses théories. » Ses prévisions se sont réalisées. L’Eure-