128 MÉMOIRES D’UN DADA BESOGNEUX vrer que des explications alphabétiques. C’est inutilement pour notre ignorance qu’il accumulait les initiales. Cependant d’autres guerriers, évidemment le reste de la horde, arrivèrent sur ces entrefaites. Ils ne paraissaient point fâchés de trouver une diversion à leurs devoirs habituels, bien que ceux-ci ne semblassent point les accabler de fatigue. C’est ainsi que, péné trant peu à peu les arcanes de leur lan gage, nous apprîmes que ce que nous avions cru les ruines croulantes d’une ville était le dépôt des voitures de je ne sais plus quelle armée. Étonné qu’un si grand nombre eussent des cheminées, je demandai si c’étaient des locomotives. — Alors, me dit un des membres de la horde, vous ne savez pas ce que c’est qu’une cuisine roulante ? C’étaient des cuisines roulantes. 11 y en avait bien quatre ou cinq cents. Et tout le reste était également des choses militaires. 11 y en avait bien un bon millier. Et tout