QUELQU 'UN SUR LA ROUTE ET LE « STAMPEDE » 155 dispersa. Beaucoup s’en allèrent vers les écuries, au petit trot, l’air éreinté, idiot, malheureux. Mais le grand étalon noir leur jeta des yeux de reproche. Il continua, ac compagné de quelques-uns des plus jeu nes ; ils essayèrent de franchir la rivière à la nage. On cueillit la plupart sur l’autre bord. Le grand étalon noir échappa. On ne l’a retrouvé que beaucoup plus loin, crevé, bien entendu. « Eh bien, voyez-vous, expliqua le colo nel Lessingham, à mon idée, le bolche visme, c’est un stampede. Les gens par tent tous ensemble, au grand galop, et tous fous. Il faut s’arranger pour qu’ils tournent en cercle, qu’ils ne dépassent pas une certaine limite. Et, à un moment donné, sonner la botte, c’est-à-dire : Il y a à manger ! Alors les plus intelligents comprennent, et ils vont à l’écurie. » — Voilà qui est fort bien, dis-je au co lonel, et je comprends votre apologue. Un souvenir m’en fournit un autre.