218 MÉMOIRES D’üN DADA BESOGNEUX ment ne fut plus certain. De deux choses l’une : ou bien la version que nous donnons desfaits estla vérité, ou bien mon clientest un faux monnayeur. Dans le premier cas, l’accusé est victime d’un étrange concours de circonstances bien fait pour intéresser en sa faveur les âmes généreuses ; il a pu se trouver en présence d’un véritable tré sor : il ignorait la nature du métal monnayé tombé en sa possession ; de plus il est im possible de prouver qu’il l’a mis en circu lation. Enfin il en a au contraire supprimé la plus grande partie, le réduisant en un lingot qui ne peut plus servir que contre l’ennemi, si jamais la guerre recommence. Cela est si vrai que l’accusation refuse d’ac cepter cette thèse, la seule, nous l’affir mons, et nous croyons l’avoir surabon damment démontré, qui soit conforme à la réalité. « Dans le second cas, l’accusé est un faux monnayeur. Mais alors, messieurs, ce n’est pas seulement l’acquittement que