L’ŒUF DUR 11 12 dans un site féerique, et pourvu de deux hôtels éclairés à l’élec tricité, possédant en commun une salle de bain, Waldig'hoffen se présente comme un centre d’excursion particulièrement recommandé aux touristes soucieux de confort et de poésie. — A moins qu’on ne trouve ni hôtel, ni collines, ni salles de bain, ni poésie. — Ça suffit, dit Anna, je suis lasse de mes déborde ments. Un lecteur des Annales, s’il m’entendait, me croirait folle. J’exprime pourtant le plus naturel goût de l’aventure. — « Ma confiture cuit, vint annoncer M me Walter avec soulage ment. Maintenant, je n’ai plus qu’à la laisser cuire. — Je suis revenue de WaldihgofTen, lui confia Anna, les collines ou la plaine m’ennuyaient également. — Comme tu parles pour ne rien dire, constata M me Walter. — Je vais retrouver Oscar Wilde à Reading. Je le consolerai de la moralité des hommes. Adieu, je retourne à Reading. — Ah ! soupira M me Walter, en haussant les épaules, tu ne sais pas où tu es bien, ma fille.